mercredi 19 octobre 2011

Le mur de la çonne


Source: Blog SuperNo

Franchi, que dis-je, survolé par Valérie Pécresse, ci-devant bonimenteuse-en-chef-adjointe à l’UMP, une de ces instances clonées de perroquets élevés en batterie au 55 rue La Boétie, et dont le rôle est de squatter tous les médias pour y déverser à tout propos un tombereau de billevesées prédigérées et calibrées.
Un peu moins présente que Copé, et il faut bien le dire moins mouillée dans l’eau des piscines des intermédiaires véreux entre marchands de canons et politiciens corrompus, elle tient néanmoins honorablement son rang dès qu’il s’agit de dire dans le poste des conneries grosses comme elle (et même bien davantage car elle est plutôt svelte).
Je n’en ai pas cru mes esgourdes tout à l’heure en écoutant Europe 1 (je crois) : elle commentait l’actualité du jour, à savoir la terrible menace de la perte à terme du fameux AAA suite à la “mise sous surveillance négative” de la dette française par Moody’s, ce vampire assoiffé du sang du peuple, et qui défend l’ordre libéral et les intérêts de ses 1% de profiteurs.
Valérie Pécresse fait assurément partie de ces 1%. Fille du directeur de Bolloré Télécom, elle fit ses études secondaires à “l’Institution Sainte-Marie de Neuilly-sur-Seine”, lieu fort bien fréquenté où elle ne risquait guère de rencontrer de prolos ni d’étrangers. C’est ainsi que curieusement, elle ne se maria pas avec un chômeur de longue durée, mais avec l’un des directeurs d’une grosse société. La rémunération de cet heureux homme a dépassé en 2009 le million d’euros, qui sont venus s’ajouter au salaire non négligeable d’un ministre de la République. Il est probable que la famille Pécresse est une des grandes gagnantes de la réforme de l’ISF, qu’elle a elle-même mise en œuvre, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
On comprend donc que Valérie Pécresse, qui depuis sa naissance n’a jamais connu le besoin, en est plus que jamais préservée, et nous ne pouvons que nous en réjouir car nous souhaitons ardemment le bonheur d’autrui. Ce n’est hélas pas le cas des “99%”, comme par exemple les femmes de ménage décrites par Florence Aubenas dans “Le Quai de Ouistreham”… (il vient de sortir en poche, que ceux qui ne l’ont pas lu en profitent), qui subissent et de plus en plus vivement la tyrannie de la finance et la trahison des politicards.
Mais pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que c’est instructif pour ceux qui l’ignoraient, bien sûr, il est toujours intéressant de situer un personnage, surtout quand il vous donne des leçons qui deviennent des ordres.
Mais aussi parce que madame Pécresse, comme son collègue nageur Copé, et comme son autre ami consumériste Chatel, sont issus de la même souche de perroquets de l’élevage UMP, et sont à ce titre chargés de bombarder à outrance notre “ami” Flanby, qui vient d’être identifié comme la seule cible qui vaille.
Bon, une fois qu’ils ont répété en boucle qu’il est mou et inexpérimenté (c’est pas un scoop, tout le monde le sait), ils tentent d’argumenter. Et c’est là qu’on se marre. Ils lui donnent des leçons de gestion ! Extraordinaire ! Des ministres sarkozystes, ceux-là même qui ont pillé les comptes publics pour les reverser à leurs semblables les nantis, creusant ainsi un déficit abyssal et inédit tout en saccageant les Services Publics des pauvres, se permettent de donner des leçons de gestion budgétaire. C’est à se pisser dessus de rire ! C’est à peu près aussi cocasse que si leur mètre à penser Sarkozy s’avisait de traiter quiconque de nain !
Mais comme si ça ne suffisait pas, Vaérie Pécresse en rajoute encore une louche. Quand Moody’s menace de dégrader la dette française, elle ne s’insurge pas. Oh, non, surtout pas, l’insurrection, c’est trop vulgaire, c’est pas ce qu’on lui a appris dans ses institutions de curetons réservées aux rupins. Ce n’est pas sur elle que l’électeur devra compter pour se lever, s’opposer et les protéger. Non, le joug ultralibéral, elle l’admet d’emblée, puisqu’il ne l’atteint pas, et qu’il préserve au contraire ses intérêts et ceux de sa clique. Son seul but est d’expliquer à ses victimes qu’elles n’ont pas le choix, qu’elles doivent se soumettre.
Par contre, elle ose cette explications proprement hallucinante : si Moody’s veut nous dégrader, c’est la faute à Flanby et à la politique “laxiste” qu’il prône !!!
On connaissait par cœur le coup du “c’est la faute à mon prédécesseur”, le grand classique de tout mandat présidentiel.
Mais “c’est la faute à celui qui va nous mettre la pâtée en mai prochain”, c’est en ce qui me concerne parfaitement inédit !
[EDIT 19/10 : je viens d’entendre, sur France Inter cette fois, que les mêmes propos  (“Moody’s, c’est la faute à Flanby”) ont été tenus par Alain Minc, autre membre “impayable” des 1%, perroquet d’élevage, et larbin® de la finance internationale qui lui a tant apporté]

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