Putain, 2% ! C’est d’après “Les
Echos” l’augmentation royale accordée aux smicards par Hollande et son
gouvernement “de gauche”. Honte et trahison, après à peine un mois de
pouvoir.
Les illusions n’ont pas duré bien longtemps !
Finalement, je suis bien content de ne pas être allé voter dimanche
dernier. D’autant que le résultat a été pour les “socialistes” au-delà
de toutes leurs espérances.
On peut évidemment se réjouir que des gens qui ressemblent tellement à
tout ce qu’un politicien ne devrait pas être, comme Morano, Le Pen,
Lang, Royal, Guéant, Alliot-Marie, Vanneste, Novelli, De Charette,
Muselier, Joissains, Peltier, Rosso-Debord et j’en passe, aient été
foutus dehors avec grand fracas.
Mais cette entrée en force de 320 députés “socialistes” désormais
tout puissants, et qui n’ont que faire de l’opinion de leurs “alliés”
Verts ou du “Front de Gauche” est à mon sens très inquiétante.
A 10 ans d‘“Etat UMP” vont succéder 5 ans d‘“Etat PS”. Un pouvoir absolu.
Ces gens-là ne sont pas de gauche !
On pourra évidemment discuter ce point, parler de morale… Bien sûr
cette “gauche” va (peut-être) profiter de son bref (5 ans s’ils tiennent
jusque là) passage au pouvoir pour autoriser le mariage homosexuel ou
le vote des étrangers… Ce sont certes de bonnes mesures dans l’absolu,
d’autant qu’elles ne coûtent pas grand chose à mettre en œuvre… Mais
entre nous, les retombées sur la vie de l’immense majorité de nos
concitoyens sera nulle… A l’heure de l’union libre et du divorce minute
(tous deux expérimentés par Hollande lui-même), je ne suis déjà pas
persuadé de l’intérêt du mariage entre hétérosexuels, alors…
Quant aux étrangers, ils sont beaucoup moins nombreux que la
propagande UMPFN veut bien le faire croire (la majorité de ceux qu’ils
rejettent comme étrangers sont simplement noirs ou “musulmans
d’apparence”® mais surtout français et nés en France…) et même si à la
marge cela peut apporter dans certaines zones quelques voix
supplémentaires “à gauche” (c’est probablement le but principal de la
manip), cela ne changera majoritairement rien au résultat des élections,
qui, comme on le voit, ne change lui-même pas grand chose.
Sur un plan économique, j’aimerais bien qu’on m’explique la
différence entre la politique sarkozyste et la nouvelle politique
“socialiste” : enfermées volontairement dans le carcan libéral européen,
elles n’ont pas la moindre marge de manœuvre. Droite ou “gauche”, leur
seul but est “la relance de la croissance”, et leur seul moyen “la
réduction des déficits”. A moins que ce ne soit l’inverse.
Tout ça n’est pas nouveau, depuis des années des “socialistes”
occupent, comme des poissons dans l’eau, des postes qui sont par
définition “de droite”. La présidence de la commission européenne par
Jacques Delors, celle de l’OMC par Pascal Lamy (l’ex-dircab de Delors à
la commission), et bien entendu celle du FMI par DSK.
Elisabeth Guigou briguait même cette semaine le “perchoir”, après le
double naufrage de Royal et Lang. Elle a d’ailleurs été battue à l’issue
d’un vote de godillots par un éternel factotum de Fabius. Bref.
Elisabeth Guigou est membre de la fumeuse “trilatérale”, objet de bien
des fantasmes. Je ne suis pas conspirationniste. Je ne crois en aucune
manière que la “trilatérale” soit l’organisation qui serait responsable
de tous nos maux. Je ne pense même pas qu’il faille lui accorder en tant
que telle une très grande influence. Mais en y regardant de plus près,
on s’instruit quand même passablement.
D’abord ce n’est pas une organisation secrète. Elle possède un site internet, où elle dévoile son objet et la liste de tous ses membres.
En gros, il s’agit de faire se réunir des sommités représentatives des
plus puissantes régions du monde : Amérique du Nord, Europe et
Asie/Pacifique. Pour y parler des grands problèmes du moment. Un peu
comme un café-repaire, mais en plus select. A priori ça ne mange pas de
pain. Juste quelques louches de caviar.
En regardant de plus près, on s’aperçoit que ce qui réunit ces
gens-là, c’est leur intérêt pour le capitalisme omnipotent et débridé,
et une volonté de concentration des richesses entre quelques mains
avides (dont les leurs et celles de leurs potes). Tiens, jusqu’à l’année
dernière, le président pour l’Europe était Mario Monti. Ancien
commissaire européen à la concurrence (libre et non faussée), avant de
travailler pour le parrain des banksters (Goldman Sachs), il
est aujourd’hui, comme chacun sait, chargé de recouvrer les prétendues
créances des banksters en faisant payer les pauvres et en liquidant
l’Etat italien.
Son successeur à la trilatérale, c’est… Jean-Claude Trichet. Tout
juste retraité de la Banque Centrale Européenne, celle-là même qui
faisait l’été dernier du chantage auprès de l’Italie pour la contraindre
à saboter son secteur public.
Parmi les membres reconnaissables, quelques banksters, dirigeants de
grandes entreprises, mais aussi des politiciens. En France, j’en
reconnais trois. Par ordre alphabétique : Jean-Louis Bourlanges,
“centriste” (de droite), et ouiouiste forcené. Ensuite, Copé, qu’on ne
s’étonnera guère de retrouver dans une organisation de crapules
patentées : je l’ai dit, je le répète, il est pire que Sarkozy.
Et enfin, après toutes ces caricatures de droite : Elisabeth Guigou.
Soyons clair, ce n’est pas l’appartenance de madame Guigou à une
organisation de coquins qui prétendent faire perdurer et accentuer les
privilèges d’une oligarchie sur le dos de la majorité qui pose problème.
Après tout, chacun a le droit de défendre ses opinions et de militer à
l’UMP.
Ce qui est scandaleux, c’est que cette personne se proclame
“socialiste”, “de gauche”, et qu’elle prétende représenter le peuple
français, qui plus est en allant se faire élire dans le 9-3, où les
pauvres sont majoritaires. La Région parisienne est effectivement un but
de parachutage très prisé : inutile de faire des heures de bagnole, de
train ou d’avion tous les week-ends pour aller serrer la pince des
bouseux sur les marchés, ils sont à quelques minutes d’un cossu domicile
parisien.
Guigou est une disciple du ouiouiste Jacques Delors. Il y en a hélas
beaucoup d’autres dans ce gouvernement, à commencer par Hollande
lui-même. D’ailleurs, si quelqu’un peut me donner le nombre de
“nonistes” de 2005 dans ce gouvernement. Montebourg, Cazeneuve, Taubira,
Hamon… ok… Fabius ? Oui mais ça ne compte pas, ce n’étaient pas des
convictions, mais un calcul politicard. Je ne sais même pas s’il y en a
un autre.
Ceux qui croyaient que l’influence de DSK avait disparu en même temps
que le gourou se trompaient. Moscovici, Fabius, Valls, Touraine,
Peillon sont parmi les ministres les plus influents. Et l’intrigant
Cambadélis s’apprête à prendre le pouvoir au parti.
Hollande et son gouvernement de “socialistes” sont tellement de
gauche qu’ils se sont bruyamment réjouis de la victoire de la droite en
Grèce ! C’est tout bonnement ahurissant. Cette même droite qui a creusé
la dette dans les années 2000 et qui est responsable de la mouise
actuelle, et à laquelle a succédé la “gauche” de Papandreou, qui s’est
pliée à toutes les volontés des banksters. Qui peut croire que ces pieds
nickelés, après avoir provoqué la catastrophe, pourraient la réparer ?
Autant confier à Dutroux et Heaulme une mission de protection de
l’enfance…
Hallucination encore en voyant Hollande à la tribune du sommet
“Rio+20”. Qu’est-il allé faire là-bas, lui qui ne comprend strictement
rien à l’écologie et dont la seule compétence dans le domaine consiste à
savoir proposer des postes aux “Verts” pour qu’ils ferment les yeux et
surtout leur gueule devant le délire croissanciste des “socialistes” ?
18 députés, 2 ministres, il est vrai que ça fait plusieurs dizaines de
responsables “écolos” à l’abri du besoin pendant 5 ans, ce qui en ces
temps de chômage et de crise est toujours bon à prendre.
Il vient même, comme Sarkozy l’avait fait sur demande de Bongo, de
débarquer la surprise Nicole Bricq, qui n’était pas écolo mais semblait
en passe de le devenir, sur ordre du lobby pétrolier : cette imprudente
s’opposait aux forages de Shell au large de la Guyane. Allez hop, va
voir ailleurs si j’y suis, et on reprend les forages. Et les Verts, dans
tout ça ? Sans doute trop occupés à profiter de leur pouvoir d’achat
tout neuf, on ne les a pas entendus, et surtout pas vu démissionner. Ils
ont donc déjà avalé la “croissance” omniprésente, le nucléaire, et
maintenant ça, le passage est fait, ils avaleront donc tout le reste et
c’est tout ce qui leur est demandé.
Qu’est-ce qu’il est donc allé raconter, à Rio ? “La croissance, la
croissance, la croissance” ? Comme Chirac, comme Sarkozy, il est allé se
façonner une image totalement frelatée de sauveur de la planète ? Alors
que comme les deux autres, et comme tous les chefs d’Etat occidentaux,
il restera dans l’histoire comme un neuneu, un irresponsable, un
aveugle, un pillard, et un massacreur de planète ? Comme les autres, il
détournera le texte final pour qu’il devienne acceptable par tous et
donc vidé de tout sens et de toute contrainte. En plus de comporter un
nombre indécent d’occurrences du mot “croissance”… Il encouragera la
financiarisation de l’environnement, cette nouvelle mode qui présage de
nouveaux naufrages…
Pour finir en beauté ce parcours écologique, signalons que ce tout
nouveau gouvernement “socialiste” a dégagé cette semaine les
manifestants contre le débilissime Ayraultport de Notre Dame des Landes à
coup de CRS, de matraque et de gaz lacrymogènes. Comme un vil Sarkozy,
en quelque sorte… Lisez donc Hervé Kempf !
Parlons enfin d’Europe et de finance. Car c’est là qu’un président de
Gauche devrait faire la différence. Surtout après avoir promis de
“mettre la finance au pas”. Or il semble bien qu’au contraire, c’est la
finance qui est train de le mettre au pas. Hollande va bien être un
président “normal”, c’est-à-dire comme les autres.
En échange d’une foutaise qui consiste à trouver (comment ? en
creusant encore la dette, évidemment !) 130 milliards d’euros “pour la
croissance”, Hollande s’apprête à signer le 29 juin le “traité Merkozy”
qui nous mettra encore davantage dans les griffes des banksters, et
mettra nos finances sous tutelle. Ceci n’est pas vraiment surprenant,
tant ces “socialistes” nous ont systématiquement trahis dès qu’il s’est
agi d’Europe.
Foin de la démocratie, ce seront désormais les ultralibéraux de la
commission, les usuriers de la BCE et les racketteurs du FMI, tous
valets de chambre des banksters, qui décideront à notre place de la
politique économique de la France. Qui ordonneront de réduire les
déficits publics, de supprimer des fonctionnaires, d’augmenter la TVA,
de nous ruiner jusqu’au dernier centime, ou pire encore, quand bon leur
semblera.
Quand on sait que l’issue de tout cela, c’est de réélire un Copé ou
un Fillon en 2017, il est plus que temps d’envisager une insurrection
populaire. Une vraie.
Source: SuperNo
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