Contre une classe politique pourrie et une presse complice, c’est Etienne Chouard qu’il nous faut, pas le FHaine !

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Et voilà ! Comme je l’avais prévu (je n’en tire aucune gloire, ce n’était pas très difficile), le balai est arrivé à destination, un peu en avance, même…
En ce moment même, Cahuzac se fait totalement pourrir. Et ce n’est pas moi qui vais le plaindre. Qu’il paie, qu’il dégage et qu’on n’entende plus jamais parler de lui, sauf pour rigoler. Il a même dû subir une leçon de droiture par Copé, c’est dire dans quels tréfonds nous sommes tombés… On attend impatiemment la réaction de Balkany, de Mancel ou de Carignon…
Le rejet de la classe politique va de nouveau atteindre des sommets. Et qui va en profiter ? Le FHaine, bien sûr. Et c’est là qu’on voit que le désespoir couplé à une inculture politique crasse peut mener à un comportement totalement aberrant. Constater que le P”S” et l’UM”P” ne s’occupent pas des problèmes des Français, et comptent dans leurs rangs de pompeux malhonnêtes, et en déduire qu’il faut voter FHaine, c’est un peu comme retirer ses enfants à Dutroux pour les confier à Francis Heaulme (ou l’inverse, j’ai pas de préférence…)
De toute façon, ce n’est pas lié au P”S” ou à l’UM”P”. C’est lié au système. N’arrivent au pouvoir que les pires, les plus retors, ceux qui ont des années d’expérience en mensonge, en trahisons, en reniement. Ceux qui ont su s’allier avec leurs semblables pour écraser les autres. Ceux qui ont le moins de scrupules. Les ambitieux qui ne cherchent le pouvoir que pour le pouvoir, l’argent, les honneurs, les ors de la République, les femmes et les voitures qui font pin-pon en grillant les feux rouges. Et qui une fois au pouvoir font la politique que l’UE, le FMI et la BCE lui demandent de faire, et parlent la langue de bois que des pubards millionnaires leur dictent.
Parmi les réactions aux aveux de Cahuzac,la plus intelligente m’a semblé être celle de Besancenot, qui disait en gros que pour éviter ça, il faudrait supprimer toute professionnalisation de la politique. Que l’élu fasse un ou deux mandats, et reprenne son travail. Il rêvait de voir une classe politique à l’image de l’électorat, avec des femmes, des pauvres, des noirs et des arabes…
Mais oui, Besancenot, c’est le tirage au sort que tu souhaites. Un jour les faits donneront raison à Etienne Chouard.

Étienne Chouard - Conférence: Le tirage au sort... par culture-libre
Mais il n’y a pas que les politicards : il y a aussi leurs haut-parleurs les journaleux, sans lesquels ils ne seraient rien. Et réciproquement. Je pense plus précisément à cette caste d’oligarques, que certain appellent les “chiens de garde”, et qui connaissent eux aussi une existence dorée avec argent, pouvoir et honneurs du simple fait qu’ils lèchent avec une veulerie appliquée le postérieur des puissants. Ils se tutoient, se côtoient, bouffent ensemble, voyagent ensemble. Plus, si affinités…
Dans l’affaire Cahuzac, parmi les godillots qui ont abusé de la “présomption d’innocence” et mitraillé Médiapart, le plus ridicule a incontestablement été Jean-Michel Apathie, qui a fait de sa croisade pour l’honneur de Cahuzac contre Médiapart un combat personnel et dérisoire. Le combat perdu, il devrait en tirer les conséquences, et aller cultiver son jardin. Vu les émoluments qu’il retire de son incompétence, il pourra s’en offrir une belle surface, de quoi l’occuper à plein temps. Bonne retraite ! (Ah non, on me souffle dans l’oreillette qu’il n’en tire aucune conclusion : ces gens-là n’apprennent jamais rien).
N’en déplaise à Patrick Cohen, un “journaliste” capable sans pouffer de demander à Copé (je dis Copé comme je pourrais dire Bertrand, Hollande, Ayrault ou Moscovici, qui tous ont (ou ont eu) leur rond de serviette dans ce genre d’émission) comment il va s’y prendre pour “lutter contre le chômage®” et “relancer la croissance©” ne mérite pas sa carte de presse. Il mérite surtout un gros nez rouge et un poisson dans le dos.
Les journalistes psittacins qui chaque jour que Goldman Sachs fait chantent les louanges du libéralisme, cautionnent la confiscation de la démocratie par les institutions européennes, et nous expliquent que la politique qui accompagne l’aspiration par la finance d’une part toujours croissante des richesses du monde est la seule possible, ces mêmes journalistes nous expliquaient encore il y a quelques jours que Cahuzac avait certes démissionné, mais qu’il était présumé innocent, et que surtout, c’était dommage, car il était… compétent !!! Compétent, le mec qui avait pour seule mission de soutirer tous les ans 100 milliards à l’économie française pour la livrer sur un plateau aux banksters…
Cahuzac, ministre du budget mis en examen pour recel de fraude fiscale, compétent ? Cahuzac, caricature de rupin de la gauche caviar, hautain, carriériste, cynique, menteur, tricheur et parjure, compétent ? Mais qu’est-ce qu’on en a à branler, de cette prétendue “compétence” ? Tant pis pour le point Godwin, j’assume, c’est juste à titre didactique, mais que penserait-on d’un “journaliste” qui dirait : “ah, oui, c’est dommage, car comme peintre, Hitler, il était plutôt pas mal…
L’affaire Cahuzac est un triomphe pour les vrais journalistes d’investigation de Médiapart, et notamment pour Fabrice Arfi, qui était déjà en pointe dans les affaires Bettencourt et Karachi. Et la Bérézina pour tous les autres ou presque. Même le Canard, qui a le premier annoncé cet après-midi les aveux de Cahuzac, a dû avaler son chapeau, lui qui moquait l’enquête de Médiapart depuis le début. C’est ainsi, on lutte contre ses concurrents, avec autant de mauvaise foi que nécessaire.
Même Denis Robert, peut-être le meilleur enquêteur de France, disait encore il y a quelques jours que Cahuzac était innocent.
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Sa principale motivation était naturellement la haine qu’il voue à “grosses moustaches”, ce Plenel qui, lorsqu’il dirigeait la rédaction du Monde (sûrement pas la meilleure époque de sa carrière), s’était lamentablement acharné contre Denis Robert et sa fantastique enquête sur Clearstream, avant de le laisser se battre tout seul, dans l’indifférence d’une profession qui préférait interviewer Copé ou encenser la “croissance” de la finance, contre la pieuvre Clearstream qu’il finira même par terrasser après avoir failli en crever.
Je rêve d’un monde où Médiapart, le Canard et Denis Robert se réconcilieraient, mutualiseraient leur talent, et travailleraient ensemble à l’assainissement de la politique. Après tout, le boulot n’est pas fini, Woerth et Sarkozy courent toujours…
Et en attendant, je propose à tous les individus dont les noms suivent :
Alexandre Adler, Jean-Michel Aphatie, Patrick Artus, Jacques Attali, Christophe Barbier, Vincent Beaufils, Brigitte Benkhemoun, Nicolas Beytout, Nicolas Bouzou, Eric Brunet, Jean-Marie Cavada, Yves Calvi, Arlette Chabot, Emmanuel Chain, Claire Chazal, Pascale Clark, Daniel Cohen, Elie Cohen, Patrick Cohen, Jean-Marie Colombani, Michèle Cotta, Brice Couturier, Sylvain Cypel, Sophie De Menthon, Nicolas Demorand, Michel Denisot, Alain Duhamel, Jean-Pierre Elkabbach, Michel Field, Marc Fiorentino, Jean-Paul Fitoussi, Franz-Olivier Giesbert, Michel Godet, Bernard Guetta, Brigitte Jeanperrin, Laurin Joffrin, Eric Le Boucher, François Lenglet, Yvan Levaï, Elisabeth Lévy, Bernard Henri Lévy, Jean-Hervé Lorenzi, Philippe Manière, Alain Minc, Robert Ménard, Etienne Mougeotte, Olivier Pastré, Jean-Pierre Pernaut, David Pujadas, Jean Quatremer, Dominique Reynié, Pierre Rosanvallon, Christian Saint Etienne, Dominique Seux, Hugues Serraf, Anne Sinclair, Alain Gérard Slama, Piotr Smolar, Guy Sorman, Jean-Marc Sylvestre, Pierre André Taguieff, Yves Thréard, Philippe Val, Agnès Verdier-Molinié, Donat Vidal-Revel, Jean-Marc Vittori…
(liste non exhaustive) d’échanger la “carte de presse” qu’ils usurpent indubitablement contre une “Carte de Perroquet Grassement Rémunéré au service de la Finance et des Politicards”. Quant à ceux qui n’ont pas de carte de presse, qu’ils se tiennent éloignés des micros et caméras, la démocratie et le débat politique ne s’en porteront que mieux. Merci.