dimanche 29 mai 2011

Non à Lagarde, non au FMI


La candidature de Lagarde à la direction du FMI est soutenue par toutes les droites européennes et par…Martine Aubry et François Hollande.
Cette candidature traduit bien l’état d’esprit de ses appuis. Il y a d’abord une arrogance néocoloniale des Européens à vouloir encore et toujours s’imposer comme incontournables dans les centres de décision. Il y a ensuite cette adhésion totale aux politiques néolibérales dont le FMI, avant comme après DSK, demeure un des agents les plus actifs. Il y a enfin ce mépris pour l’Etat de droit et les procédures judiciaires qui mettent en cause cette candidature (mais on avait déjà entendu, à propos des Bouches du Rhône, le peu de cas que fait Martine Aubry des procédures judiciaires).
Une voix au PS, une seule, fait entendre une perception radicalement différente de cette candidature. Elle n’exonère pas le PS. Elle souligne la solitude de son auteur dans ce parti : « La nomination du prochain directeur du FMI appelle à la prudence de la part de notre pays. Le nom de Madame Christine Lagarde, avancé par différents responsables politiques de notre pays, peut se révéler être un choix périlleux. Périlleux parce que Madame Lagarde soutient les politiques d’austérité les plus dures, comme celle imposée actuellement à la Grèce, et fait la politique exigée par les marchés au moment précis où il est hautement nécessaire de les domestiquer. Entre les banques et les peuples, les socialistes devront toujours choisir en faveur des peuples et des citoyens. Il n’y a aucune fatalité à ce que le FMI soit l’allié des politiques favorables au système bancaire qui a une lourde responsabilité dans la crise. Périlleux aussi parce que Madame Lagarde est mise en cause dans le dossier Tapie, en imposant des choix défavorables à l’intérêt des contribuables, au point que le procureur général près la Cour de cassation a décidé de saisir la Cour de justice de la République. La Cour des comptes a d’ailleurs récemment rendu un rapport accablant pour son Ministère. Enfin, ne reviendrait-il pas au FMI de s’ouvrir à d’autres politiques et aux pays du Sud en se réformant en profondeur ? A l’évidence Madame Christine Lagarde n’a pas le profil pour de telles exigences. »                 Source: Marc Jennar blog

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