vendredi 9 novembre 2012


De Charybde en Scylla


Je ne surprendrai personne en déclarant que ce quinquennat, à peine entamé, s’annonce déjà comme une catastrophe historique.

Une erreur originelle irréparable a en effet été commise : le vote du TSCG, qui nous condamne à devoir nous sacrifier toute notre vie durant pour rembourser une dette imaginaire. J’en ai souvent parlé, ce ne sera pas le sujet de ce billet.

Néanmoins, le choix suicidaire de nous placer sous la coupe des banksters nous obligera mécaniquement à saigner (en liquide et en nature) le budget de l’État d’ici la fin du quinquennat, et les effets de ce rasoir libéral se feront ensuite sentir pendant des années (“Serrez-vous la ceinture encore 5 ans, et après, vous serez habitués“®)
Baisse obligatoire des dépenses publiques, cela signifie qu’il n’y aura plus un radis pour le moindre service public, et on peut d’ores et déjà annoncer que des trucs aussi importants que l’éducation, la santé et la justice seront encore plus délabrés qu’ils ne le sont maintenant, c’est dire. Tout “grand programme” du genre “prise en charge de la dépendance” est d’ores et déjà remis aux calendes grecques. Quant aux centaines de milliards qu’il faudrait assurément mobiliser pour mettre en œuvre une “transition écologique”, mieux vaut oublier : on préférera confier l’exploitation de notre gaz de schiste  à des margoulins privés qui nous indemniseront de quelques cacahuètes pour saccager définitivement notre territoire.
Dans le même temps, les impôts vont augmenter. Tous les impôts. Sur le revenu, locaux, la TVA, la CSG… Ayrault vient d’annoncer qu’il augmentait la TVA, après avoir fait sa campagne sur l’abrogation de la hausse sarkozyste… En plus des taxounettes ridicules qui vont fleurir à la moindre occasion (depuis que j’ai écrit ce billet, Hollandréou a décidé de taxer le Nutella ! Les rhododendrons ne sont pas loin !). Quand on se place dans la logique du payeur de dettes, effectivement, on n’a pas le choix. Et ce sera tout le quinquennat comme ça, puisqu’entre les banksters et le patronat, ce sont environ 150 milliards par an qu’il faudra ponctionner au budget actuel de l’État, c’est à dire à nous, à vous. 5000 euros par an et par foyer. Tous les ans. Ad vitam aeternam.
Pour tenter de trouver un contrepoids à ces calamités annoncées, Hollandréou ne peut que lancer des manœuvres dilatoires sous la forme de mesurettes symboliques et qui n’entraînent guère de dépenses (mariage homosexuel, vote des étrangers (qu’il ne fera pas…), “emplois d’avenir”…) mais vont faire parler infiniment plus que leur effet réel, qui restera forcément limité. Il pourra aussi compter sur les numéros de cirque de quelques individualités, comme les moulinets de Montebourg ou les coups de menton de Valls. Là encore, ça va noircir du papier, mais le bilan de fin de quinquennat risque de ne pas être à la hauteur du spectacle.
Le passage du septennat au quinquennat a entraîné un dégât collatéral : sitôt la présidentielle finie, les préparatifs de la suivante commencent déjà ! Les dents des requins (maquereaux, morues, il y a toutes les espèces de poissons, en fait) commencent déjà à claquer en coulisse.
La motivation n’est pas discutable. Les gens en place sont tellement mauvais (et ce malgré l’absence remarquable de toute Morano ou Bachelot !) qu’il faut les dégager et les remplacer par une équipe compétente et motivée, consciente de l’intérêt du peuple et prête à tout pour le défendre contre les agresseurs de tout poil, banksters et autres lobbies spoliateurs.
Du coup, c’est avec un effarement total que j’observe les intrigants que la presse nous dévoile de jour en jour. Et tout d’abord Fillon et Copé. Rien de d’écrire leur nom me glace le sang. Mais comment osent-ils, bordel ?
Pour rester dans l’objectivité, ces deux scandales ambulants ont été, l’un à la tête, l’autre en soutien, du gouvernement au bilan le plus calamiteux de la Ve République. Rien qu’un chiffre : ils ont plombé la dette de 600 milliards en 5 ans, dont 120 milliards dans les 6 derniers mois ! Une hémorragie, un naufrage, un cataclysme. Une politique dont le seul but a été de prendre aux pauvres pour donner aux riches, dont il font partie, comme la quasi-totalité de leurs fréquentations. Les photos de Copé dans la piscine du multimillionnaire fraudeur fiscal Takieddine, le hasard d’un accident de scooter de Fillon chez le multimillionnaire fabricant de joujoux pour riches Di Montezemolo auraient pourtant dû définitivement édifier les électeurs sur la vraie personnalité de ces prédateurs. Même si leur carrière de bonimenteurs fracasseurs d’acquis sociaux aurait dû suffire.
Pourtant, à peine quelque mois après avoir été renvoyés à leurs petites affaires, ne voilà-t-il pas que ces messieurs se permettent de critiquer le nouveau gouvernement, et mieux : de lui donner des leçons de rigueur budgétaire ou de “création d’emplois”. Ils traitent les nouveaux dirigeants d’incapables, et demandent qu’on leur redonne les clés du pouvoir ! On aimerait en rire ! Car on peut penser ce qu’on veut de Dutroux, mais une fois mis hors d’état de nuire, lui, on ne l’a plus entendu la ramener sur l’éducation des enfants…

Oui, on peut, on doit critiquer ce gouvernement quand il fait des conneries (il ne fait quasiment que ça, d’ailleurs). Mais pas eux. Pas l’UMP. Un minimum de décence…

Calendrier électoral de l’UMP aidant, les “journalistes” tendent pourtant quasi-quotidiennement leurs micros à ces usurpateurs. Comme si c’était naturel. Comme si c’était UMP ou P”S”. P”S” ou UMP. Et surtout rien d’autre.
Entendre Copé faire de l’anti-islamisme primaire, racoler les prolos du FHaine (lui qui traite ceux qui gagnent moins de 5000 euros par mois de “minables”) tout ça pour livrer la Sécu au privé et le gaz de schiste à des foreurs fous contre paiement de bakchich dans les paradis fiscaux.
Copé est à mon avis le pire politicien du moment. Lors de son pseudo-duel avec Fillon sur France 2, alors qu’un pseudo-journaliste lui demandait s’il n’en faisait pas un peu trop sur l’islam, Copé s’est lancé dans une diatribe frelatée dont il a le secret, s’emportant contre ces journalistes parisiens qui, contrairement à lui, Copé, maire de Meaux (information qu’il place environ une fois par minute dès qu’on lui en laisse l’occasion), ne fréquentent pas ces minables de pauvres, et ce que sont ces pauvres qui n’hésitent pas à lui confier, à lui, Copé, ami des pauvres devant l’Éternel, leur vrai sentiment sur LA PRIORITE DU MOMENT : “ces bougnoules doivent être renvoyés dans leur pays” l’islam doit être traité sans tabou.
Le sel de l’histoire, c’est Thomas Legrand qui le révélait le lendemain sur France Inter : Copé se fait élire à Meaux, mais habite le XVIe arrondissement de Paris, faut pas déconner, non plus. Un minable, c’est bon comme électeur, mais pas comme voisin.
Je ne sais pas si c’est le hasard, mais c’est aussi le moment qu’a choisi un nouveau parti pour éclore : l’UDI. Quand je dis “nouveau”, je parle juste de la date de sa création. Car pour le reste, ça sent la poussière de confessionnal et les taches de graisse d’oie mélangées à celles de St Emilion sur une nappe de fin de banquet radical… UDF reloaded.
UDI : un nom qui fleure bon la IVe République. Avec le parrainage de Giscard et de Simone Veil. Rester sérieux est tout simplement impossible. Présidé par l’immense Jean-Louis Borloo, ce machin est un rassemblement de tout ce que la droite compte de médiocres et de seconds couteaux en quête d’une nouvelle carrière.
Revenons brièvement sur le cas de Borloo, prototype du guignol carriériste… Fortune faite en tant qu’avocat d’affaires de Tapie à l’époque où il dépeçait les sociétés, il se reconvertit dans la politique. D’abord avec l’impayable Lalonde pour fonder “Génération Ecologie”, il échoue ensuite à l’UMP. Nommé ministre des finances en juin 2007, il est débarqué au bout d’un mois pour incompétence et nommé pour remplacer Juppé au ministère de l’environnement, montrant ainsi à quel point Sarkozy se contrefout du sujet. On se souvient pourtant des rodomontades de la campagne et de la promesse que le ministre de l’environnement serait un “premier ministre bis”, avec un droit de regard sur tous les sujets. Arf !
Borloo restera celui qui laissera piétiner sans rien dire les quelques promesses du “Grenelle de l’Environnement” sous prétexte de “relance”, et son chef-d’œuvre sera sans aucun doute la signature de permis d’exploration des gaz de schiste accordés à de rapaces sociétés étrangères.
Malgré (ou à cause de) cette nullité avérée et unanimement reconnue, Borloo se voyait premier ministre fin 2010 pour faire diversion et ainsi éviter l’explosion d’un gouvernement dans les choux. Pris d’une subite lucidité, Sarkozy, qui tient évidemment Borloo pour un charlot, ne commit pas cette boulette.
Dès lors, déçu et aigri, Borloo, qui a été pendant toutes ces années plus sarkozyste que Sarkozy, devient un “opposant”.
Il menace de se présenter à la présidentielle (on croit rêver !), avant de revenir faire allégeance à son mètre à penser et lui lécher le cul sans vergogne, des fois que le poste de premier ministre serait à nouveau disponible. Pas de chance, nouvelle défaite…
Aujourd’hui, aidé par une bande de baltringues (comme ce Jean-Christophe Lagarde, entendu cette semaine à la radio ordonner à Hollande d’appliquer les mesures du “Plan Gallois”, énième avatar de fantasmes ultralibéraux) , il monte donc un “nouveau” parti, dont le seul but est de le lancer, lui, Borloo, dans la course à la présidentielle de 2017. Des pointures comme Hervé Morin, Marc-Philippe Daubresse, Yves Jégo, Maurice Leroy, André Santini (il n’est pas encore une taule, lui ?) ou Rossinot… Des seconds couteaux. Des has been sans avoir été. Des notables polycumulards qui sautent de fromage en fromage, rémunérés 10 ou 20 000 euros par mois sans qu’on sache vraiment ce qu’ils ont pu faire de bien dans leur chère “carrière”. Sinon demander la “baisse des charges” et implorer la “croissance”… et ne plus être en cour à l’UMP…
Et il n’y a pas que les notables inutiles. L’UDI récupère aussi les potiches usagées dont l’UMP ne veut plus, comme Rama Yade et Chantal Jouanno.
Quoi machiste ? Quoi sexiste ? Tiens, Rama Yade. Qu’a-t-elle fait en politique, sinon la potiche exotique ?
Je ne fais qu’énoncer une évidence, les machistes sexistes sont ceux qui l’ont nommée à ce poste, et qui ont manifestement oublié de lui expliquer qu’il s’agissait d’une plaisanterie à simple visée marketing et qu’il valait mieux qu’elle fasse profil bas. Du coup, elle croit encore que son improbable talent pourrait être l’origine de cette “carrière” abracadabrantesque.
Pire, elle a déjà adopté le comportement de tout politicard ripoux : trahison, triche électorale que n’aurait pas reniée Tibéri… L’avenir de la France, assurément.
Ce week-end encore à la radio, c’est Bayrou qu’ils ont sorti de la naphtaline le temps d’une interview ridicule. En principe, il était pourtant dans une hibernation profonde jusqu’à fin 2016, date à laquelle il essaiera en vain de convaincre qu’il est le sauveur de la France. Venant d’un minus ridicule comme lui, cette posture pourrait faire rire. Son seul discours, c’est “je vous l’avais bien dit, il faut payer la dette et baisser les charges”. Où est l’originalité ? C’est exactement le discours de tous les autres, de droite comme de “gauche”. Exactement la politique qui nous plonge de plus en plus profond dans la merde.
Le monde va mal. Une “croissance” déjà morte en Europe, et qui mourra bientôt partout ailleurs faute d’énergie et de ressources. La mécanisation, puis l’informatisation, cette productivité qui rend le “plein emploi” impossible et devrait provoquer une réorganisation de la société plutôt que la mise au rebut des perdants de la compétition. Une oligarchie qui a confisqué la démocratie (le fonctionnement des institutions européennes est à cet égard une caricature) et dont le seul but est de pallier cette absence de croissance par une captation toujours plus scandaleuse des richesses par la finance sur le dos des travailleurs. Les récentes subventions aux patrons payées par les salariés, chômeurs et retraités sous prétexte de “compétitivité” devraient être une véritable déclaration de guerre !
Et tous nos politiciens avides, tous ceux qui se voient déjà calife ou premier moutardier en 2017, que nous promettent-ils ?
  •  De la “croissance”
  •  De la compétitivité (par baisse des salaires et hausse de la durée du travail)
  •  ”L’Europe l’Europe L’Europe” qui transfère tout pouvoir à une autorité lointaine et non élue démocratiquement
  •  Le remboursement forcé de cette dette imaginaire, par sacrifice progressif de tout budget public.
Quoi qu’ils en disent, leurs maîtres à penser, ceux devant lesquels ils se couchent, ce sont les maîtres du monde, genre Goldman Sachs, Monsanto ou Exxon. En France, c’est le MEDEF. Quand j’entends Carlos Ghosn, patron multimillionnaire de Renault, déplorer que la Clio produite en France, à Flins, coûte 1300 euros de plus que la même Clio fabriquée à Bursa, en Turquie, j’ai vraiment envie de hurler ! Qui a laissé ce salopard importer des Clio turques en France (60% des Clio sont effectivement produites en Turquie) sans payer les taxes qui rendraient l’opération stupide ? Ce sont les mêmes qui demandent aujourd’hui des baisses de salaires, et font mine de déplorer le chômage et promouvoir le “made in France” qui ont voté les mécanismes qui autorisent cette ignominie !
Le coton produit par des esclaves noirs en Virginie coûtait aussi considérablement moins cher que s’il avait fallu payer les travailleurs, respecter un code du travail, leur offrir protection sociale et retraite. Je propose que l’on oblige Ghosn, avec tous les politiciens complices et tous les économistes ultralibéraux à travailler au milieu des ouvriers de Flins, sans code du travail, sans salaire, sans rien
Nous sommes en plein dans la “Stratégie du choc”. Vulnérables et déboussolés. Prêts à tout avaler, à renoncer à tout. Manipulés par cette clique de nuisibles et de profiteurs de la “crise”. Par une presse et des médias serviles qui ne vivent que par les subsides de la publicité des multinationales et des marchands de canons. Qui donc les oblige à interviewer un Copé ou un Borloo comme s’il s’agissait de gens respectables ? Ne peuvent-ils pas se rebeller et leur dire leur fait de temps à autre ?
Pendant que la France n’est préoccupée que par “Danse avec les stars” “Masterchef” , “Koh Lanta” ou les exploits sponsorisés du PSG, les seuls sujets politiques qui font débat sont ceux qui concernent les musulmans et les Roms (avec comme idée force “yaka les foutre dans un charter en leur faisant payer le billet”).
Nous sommes en France plus de 65 millions et nous avons le droit de vote. La “démocratie” est censée donner le pouvoir aux meilleurs d’entre nous, à ceux qui nous représentent le mieux, à ceux qui sont le plus à même de défendre nos intérêts. Par quel sortilège ce processus électoral prétendument démocratique pourrait-il conduire en 2017 à un duel Valls-Copé arbitré par Marine Le Pen ? Avant de reconduire une assemblée de vieux notables serviles ? Il y a un problème.

Quand on lance un dé et qu’il tombe sans cesse sur le 1, on n’attend pas le dixième tirage pour se demander si par hasard il ne serait pas truqué.

Faire payer à ces “socialistes” toutes leurs trahisons (la TVA étant la dernière en date) en ne votant plus jamais pour eux, certes, c’est acquis. Ils vont perdre successivement toutes les élections qu’ils avaient gagnées ces dernières années, bien fait pour leur gueule. Mais comment se réjouir quand on sait déjà que cela ne profitera qu’à un pourri de droite ?
Mieux, ces pignoufs vont nous accuser d’être les “idiots utiles de l’UMP” (vaut-il mieux être un “idiot utile” ou une “copie conforme” ?) et bien sûr, le grand classique, de “faire le jeu du FHaine”. Ce qui fait le jeu du FHaine, c’est l’incompétence, le cynisme, l’absence de vision d’avenir, la trahison des promesses, la corruption, les caresses dans le sens de leur poil, et le mépris du peuple : toute la politique de l’UMPS depuis 30 ans.
Il faut changer les règles du jeu. Mais il y a tellement de choses à changer ! Une opération “Mani pulite” de grande envergure : 99% de la classe politique et de la classe médiatique à mettre au rebut. Tant qu’il restera un Xavier Bertrand ou un Christophe Barbier, rien à faire.
Reprendre les principes de base de la démocratie athénienne, telle que ressuscitée par Etienne Chouard. La démocratie, c’est le pouvoir du peuple, pas celui d’une oligarchie corrompue.
On se demande même comment les errements de nos politicards n’ont pas déjà conduit à cette évidence : il faut interdire toute professionnalisation de la politique ! Des mandats courts et non renouvelables sont une solution efficace. Le représentant du peuple est un serviteur, pas un gros notable parasitaire. Il est au service du peuple, et pas l’inverse. Il ne doit pas gagner 10 fois plus que ceux qu’il est censé représenter. Il doit rendre des comptes, et si jamais il trahit, il doit être révoqué immédiatement.
Il faut éduquer, repolitiser,  et responsabiliser l’opinion. Expliquer que “les Marocaines qui viennent pondre leurs enfants en France pour toucher les allocs avant de repartir vivre au Maroc”, c’est sûrement un scandale, mais que ça ne nous coûtera jamais le millième de ce que nous coûte la soumission aux banksters. Expliquer que la “relance de la croissance” est une escroquerie, que l’ultralibéralisme et ses dogmes essentiels (la réduction du secteur public, la “baisse des charges”, la libre circulation des marchandises, la dérégulation généralisée, la primauté de la finance, des économistes et des actionnaires sur la dignité humaine et le respect de l’environnement) ne sont pas comme on nous le martèle des solutions au problème, mais qu’elles sont le problème.
Nous devons reprendre notre destin en main, et être à nouveau en mesure de choisir ce qui est bon pour nous, et non pas comme Hollandréou et sa clique d’incapables, “ne pas avoir le choix”, et être contraints par le traité Merkozy de voler 150 milliards d’euros tous les ans dans les caisses de l’État pour les transférer dans celles des banksters. Tout en claironnant qu’on va “réenchanter le rêve français“…
À cet effet, nous devons aussi évidemment sortir de l’Union Européenne, cette machine infernale totalement mise en coupe réglée par des esclavagistes mafieux, qui sont en train d’humilier, de complètement ruiner et dépecer ces grands pays que furent la Grèce, l’Italie ou l’Espagne (le tour des autres, et notamment le nôtre, viendra très bientôt). Il ne s’agit même pas d’être “contre l’Europe” comme nous en accusent les ouiouistes, il s’agit de s’échapper de l’enfer qu’est devenue Leur Europe. Quitte à en reconstruire une autre plus tard. Ce serait aussi montrer l’exemple à d’autres pays qui nous suivraient assurément.
Nous devons enfin comprendre qu’il faut changer ra-di-ca-le-ment de paradigme, oublier ces notions obsolètes de “croissance”, de “travailler plus”, de bétonnage généralisé qui ont enrichi la France pendant les 30 années qui ont suivi la deuxième guerre mondiale. Cette période est révolue depuis près de 40 ans. Et comme le dit si bien Paul Ariès, promoteur du “socialisme gourmand”, le problème n’est plus de faire croître le gâteau, mais d’en changer la recette. Et bien sûr, ce que Paul Ariès ne dit pas, mais c’est implicite, d’empêcher qu’une clique de profiteurs ne goinfre la quasi-totalité du gâteau, ne nous laissant que des miettes dont des Pujadas continueraient à nous expliquer tous les jours qu’elles sont trop grosses.
Vaste programme. Que Hollandréou et Ayrault sont évidemment incapables de simplement envisager. Mais on comprendra bien que se contenter de les remplacer par des imposteurs comme Copé, Fillon, Borloo, Bayrou ou Le Pen serait tout sauf une solution et serait au contraire un grand pas en avant vers l’abîme !

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